L'Auberge du PontRouge

L'auberge du PontRouge était un endroit petit et chaleureux où la bonne ambiance régnait, que le vin était délicieux et aussi abordable que les prix des chambres. La clientèle était constituée de marchands, de visiteurs étrangers, de travailleurs de la Falaise et j'en passe. Si les nobles et les gens extrêmement fortunés évitaient de s'y rendre, l'auberge faisait le bonheur de la populace sans nom qui habitait la Hauteville.
À l'intérieur, la décoration était de bon goût, la couleur des tissus rouge sombre se mariant avec perfection au mobilier de couleur acajou. Des plantes vertes avaient été ajoutées pour donner une touche de contraste. Et comme le soleil était sur le point de disparaître à l'horizon, le maître de la place avait allumé des chandeliers un peu partout.
Plusieurs personnes étaient attablés et le vin coulait abondamment entre la clientèle. Les rires et grosse voix fusaient de toute part.De partout, sauf d'un endroit un peu plus reculé.

La-bas, dans le fond, en retrait de tout le monde, une silhouette encapuchonnée était seule à sa table. Ce n'était nul autre qu'Édeline, avec un simple voile de tissus recouvrant sa tête, qui attendait un éventuel signe de vie du soldat à qui elle avait fait envoyer une lettre plus tôt dans l'après-midi. Tout d'abord, elle espérait que cette missive s'était rendue à bon port. Le petit auquel elle avait mandé ce service était un bon garçon, sauf qu'il avait tendance à être paresseux et ne pas terminer correctement ses tâches. De plus, elle espérait que cette demande auprès de Feyrhor n'avait pas été en vain. Sa main droite se posa sur la coupe de vin qui lui avait été offerte par l'Aubergiste lors de son arrivé - parce qu'il avait été charmé par son regard? -, l'ammena à sa bouche et en but une petite gorgée.

Les clients continuaient à entrer, mais nulle trace du soldat. Un rai de lumière provenant de la fenêtre proche d'Édeline servait de compteur de temps à la jeune domestique. Si le rai en question disparaissait avant de voir le soldat entrer, c'est qu'il aurait décliné l'offre. Et malheureusement, le soleil était sur le point de se coucher...