°| Identité de votre personnage

• Nom, prénom : Gasero
  
• Âge : La cinquantaine
  
• Statut et métier : Docker, mendiant et ivrogne.
  
• Possessions du personnage : Il ne possède rien, à part quelques perles cachées de-ci, de-là.
  
• Groupe : Il "loge" dans les BasQuartiers.
  

°°| Apparence de votre personnage

• Caractère : Comme tout homme seul, Gasero a tendance à se renfermer, à n'adresser la parole à personne. Pour tout dire, ses conversations se limitent à la commande de quelques alcools au bar, ou à des bagarres avec d'autres mendiants. Les brumes de l'alcool faussent son jugement, il lui arrive donc rarement de prendre la bonne décision ou d'aligner plus d'une phrase intelligible. Son comportement l'avait d'ailleurs éloigné de tout contact amical, et même à cela il reste insensible. Une seule chose lui importe ; boire.
  
• Apparence physique : Il avance d'un pas titubant, las... Las de sa vie, las de tout. Ses cheveux noirs, longs et emmêlés tombent pitoyablement sur ses épaules voutés par son métier, mais aussi par la vie décousue qu'il mène, au même titre que sa barbe hirsute. Ses habits sont aussi déchirés que crasseux, et l'odeur qui en dégage n'a pas de nom. On ne distingue même plus la couleur de sa peau, tellement cette dernière est sale et couverte d'impuretés. Au final, les seules choses demeurant presque belles, se sont ses yeux. Verts, intenses.
  
• Image :
  

°°°| Vécu de votre personnage

• Famille : Sans qu'il ne s'en rende vraiment compte, sa famille a été exécuté. Il n'en a d'ailleurs éprouvé aucune tristesse, il était saoul.
  
• Amis, relation : Il n'a aucun ami... Que des ennemis, en particulier Arcel ; les deux hommes ne peuvent pas se sentir.
  
• Histoire :
  Il titubait depuis une demi-heure à travers la ville. Il était ivre, ivre et pauvre. Gasero avait l’habitude de boire trop, la mauvaise habitude de gaspiller toutes ses perles durement gagnées grâce à son métier de docker pour de l'alcool. Toute la journée, il portait des sacs, entendait des conversations privés, subissait les impôts, les railleries de tout le monde, il n’en pouvait plus et était un homme malheureux. Alors le soir, il buvait pour oublier, noyer son chagrin. Sa femme l’avait quitté depuis longtemps et il était seul. Il avait perdu tout ses amis ; à force de boire, il était devenu irascible, asocial et malade.
  Sa vielle barbe hirsute et ses habits loqueteux contrastaient avec l’intensité de ses yeux verts. Ses cheveux noirs lui tombaient dessus, il les portait longs et ne les coupait pratiquement jamais. Les gens le regardaient avec mépris dans la rue, il mendiait la plupart du temps où il ne travaillait pas, pour se payer sa bouteille. Son eau de vie lui coutait cher, très cher, d’ailleurs il vivait, ou plutôt se trainait dans les BasQuartiers ; il ne pouvait vivre nul part ailleurs. Il dormait dans la ruelle à côté du bar et, tous les matins, il se réveillait pour travailler. Son métier le maintenait un tantinet en forme et il avait d’ailleurs de la chance de l’avoir gardé ; plusieurs fois, il avait été rejeté par son employeur car il arrivait en retard ou s’écroulait sous le poids des brumes de l’alcool, en plein travail. Il était arrivé plusieurs fois qu’il s’écrase dans les sacs de patates, ce nouveau légume qui poussait partout importé par Parmentier. Il composait d’ailleurs ses repas uniquement de pommes de terre, sans rien, nature et parfois crues, et de quelques bouts de pain.
  Il continua péniblement sa déambulation à travers la ville, sans objectif, sans rien d'autre à faire que marcher. Il vit passer quelques gardes à côté de lui, celui en tête le poussa violemment sur le côté, il tomba en arrière. L’ivrogne les regarda passer sans se lever. De toute façon, il ne comprenait pas vraiment ce qui lui arrivait, alors…
  Les soldats, le roi, les nobles, les impôts, les torturés… Il ne s’y intéressait pas, du moins tant que le prix de son eau de vie n’augmentait pas. Les impôts, il ne les payait pas ou plutôt, était trop saoul pour se rendre compte que l’impôt sur le travail engloutissait son salaire. Étant un misérable ivrogne alcoolique, il vivait dans la rue et cachait ses maigres possessions dans une multitude de petits endroits ; dans une crevasse ou derrière une dalle, il se souvenait de toutes ses caches simples. Par ailleurs, elles étaient efficaces ; personne n’allait y chercher sa petite fortune. Personne sauf d’autres mendiants. Il lui était déjà arrivé de se battre pour le rognon de pain qu’il avait mis dans une cache, à l’abri des autres. A Fort le Fleuve, il y avait beaucoup de mendiants, Gasero le savait bien, il n’arrêtait pas de se battre et n’avait aucun ami. Plus de famille non plus, elle avait fini sur la place des torturés pour utilisation de fausse monnaie. Tous les habitants de Fort de Fleuve haïssaient les faussaires, ces gens sans scrupules qui créaient de fausses perles noires. Il existait même une guilde contre eux, cette même guilde qui avait débusqué sa famille, qui l’avait jetée dehors comme des chiens, qui l’avait menée jusqu’au gardes et jusqu’à l’échafaud. Sa famille avait fini pendue et lui n’était même pas au courant. Pendant l’arrestation, il buvait ; pendant la pendaison, il cuvait.
  Seul. Le mot qui convenait le plus à sa situation et à sa vie. Une vie de beuverie… et il se battait sans cesse pour sauvegarder cette dernière. Certaines personnes ne lui avaient pas donné trois mois à vivre, mais cela faisait deux longues années qu’il se trainait dans l’alcool, et était toujours en bonne santé ; il n'était jamais vraiment tombé malade.
  Il rejoignit vaguement la ruelle du bar, sa maison, et s’allongea dans son habituel bac en fer ; une benne à ordures relativement propre que personne n’utilisait plus. On avait plusieurs fois essayé de la lui voler mais, à chaque fois, il était arrivé à temps pour la protéger. Trop saoul pour avoir une morale, il n'hésitait pas à tuer quiconque le menaçait.
  

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