Issue d'une famille de marchands, Edeline n'a jamais connu ses parents ; peut après sa naissance, ils furent accusés de trahison puis exécutés... Elle fut donc recueillie par une tante éloignée, vieille et un peu folle. Les débuts de sa vie furent désagréables; s'occupant des travaux ménagés, elle devait aussi subir les remarques acerbes des voisins ; sa tante, Leona l'Enragiée n'était pas très appréciée, en raison de ses crises de folies fréquentes. C'est d'ailleurs à sa charmante tante qu'elle doit son nom de famille si peu valorisant, les gens l'appelaient « la p'tite enragiée ». Par respect pour sa tante, lorsqu'elle partie après la mort de cette dernière, elle garda son nom.
Elle se rendit droit au château où sa beauté lui ouvrit quelques portes. D'abord engagée pour nettoyer les dortoirs des soldats, elle devint vite domestique au quartiers des invités grâce à son élégance naturelle. Bien que folle, sa tante l'avait bien éduquée, et pour la première fois de sa vie Edeline lui en fut reconnaissante. Elle loge dans les quartiers des domestiques, en compagnie de nombreux autres servants, garçons d'écuries, cuisiniers... Elle partage une toute petite chambre avec deux autres domestiques, auxquelles elle ne parle que très rarement.

Afin de se rapprocher du roi, elle doit se faire remarquer par un travail sérieux et sans histoire. Malheureusement, depuis quelques jours, l'ambassadeur du Mosaraï, Egland Ador, se plaint du mauvais goût du thé. Plusieurs fois rappelée à l'ordre, Edeline doit trouver l'origine de ce mauvais goût ; cela lui fait risquer sa place, mais aussi sa vie...